BOISBUCHET PROGRAMME DE RETRAITES CRÉATIVES
GAËLLE DENIS
SAISON 2020
Travaillant sur ses propres films, ainsi que sur des pièces d’opéra et de danse, des animations hybrides, et des projets CGI et multimédia, la cinéaste franco-britannique Gaëlle Denis a remporté de nombreux prix pour ses courts métrages Fish Never Sleep (Festival de Cannes 2002, BAFTA 2003), City Paradise (nominé aux BAFTA 2005), Rhapsody in Blueberry (compétition nationale Clermont-Ferrand 2017), pour n’en citer que quelques-uns. Après avoir étudié l’animation aux Arts Décoratifs à Paris, elle a ensuite rejoint le département d’animation du Royal College of Art à Londres au Royaume-Uni, ville où elle est basée depuis plus de vingt ans. Pour ses deux longs métrages, La Fille d’Estuaire et Shadowland, Gaëlle a été saluée par le Torino Film Lab, le Jerusalem Film Lab et le programme Next Step de la Semaine de la Critique comme l’une des cinéastes les plus prometteuses de sa génération. Parmi ses autres films, on peut citer The Nightingale and the Rose (2011) et After the Rain (2007), ainsi que des pièces d’opéra et de théâtre, telles que deux heures de projections vidéo pour la comédie musicale SHOES de Richard Thomas (2010).
“Ce que j’aime à Boisbuchet, c’est la pensée interdisciplinaire, et aussi le rapport à la nature.”
“Parce que je travaille beaucoup sur ordinateur, en animation, je travaille sur les effets visuels, en faisant des animations parfois assez complexes, j’ai voulu revenir aux bases de l’image, de la composition, du point de vue”.
Après avoir écrit deux longs métrages, Gaëlle est venue à Boisbuchet pour développer un nouveau style narratif et visuel pour son prochain projet. Fascinée par la frontière entre le fantastique et la réalité, et par la narration du passage du réel à l’irréel, l’objectif de Gaëlle durant sa résidence était de construire une Camera Obscura pour explorer de nouvelles façons de percevoir la réalité. Elle était particulièrement désireuse d’exploiter le paysage naturel de Boisbuchet et de ses environs pour créer une atmosphère mystérieuse, à mi-chemin entre le rêve et la réalité.
Après avoir utilisé l’atelier pour construire la Camera Obscura, et convertit les pièces de la dépendance et du château en caméras à sténopé, Gaëlle a produit une série d’images éthérées de Boisbuchet, en y jetant un nouvel éclairage (au sens propre). Gaëlle a également expérimenté d’autres techniques, telles que l’exposition et le traitement solaires. Les images qu’elle a produites, du parc architectural de Boisbuchet, de son personnel et des autres résidents créatifs sur place, sont uniques dans leur qualité onirique. Elles témoignent du potentiel créatif d’une telle innovation photographique, ainsi que de l’imagerie cinématographique de Boisbuchet.
