Anna Heringer

Pour Anna Heringer, l’architecture est un moyen d’améliorer les conditions de vie. En tant qu’architecte et professeure honoraire de la chaire de l’UNESCO sur l’architecture en terre, les cultures de la construction et le développement durable, elle se concentre sur l’utilisation de matériaux de construction naturels. Depuis 1997, elle participe activement à la coopération pour le développement au Bangladesh. Son travail de diplôme, l’école METI de Rudrapur, a été réalisé en 2005 en collaboration avec Eike Roswag et en 2007 il a remporté le Aga Khan Award en architecture. Au fil des années, Anna a réalisé d’autres projets en Asie, en Afrique et en Europe. Elle a été professeure invitée dans diverses universités, notamment Harvard, ETH Zurich, UP Madrid, TU Munich.
Elle a reçu de nombreuses distinctions : le Global Award for Sustainable Architecture, le AR Emerging Architecture Awards en 2006 et 2008, la bourse Loeb au GSD de Harvard et la bourse internationale RIBA. Ses travaux ont été largement publiés et exposés au MoMA à New York, au V & A Museum de Londres et à la Biennale de Venise, entre autres. En 2013, avec Andres Lepik et Hubert Klumpner, elle a créé le Laufen Manifesto où des professionnels des arts et des universitaires du monde entier ont contribué à définir des principes directeurs pour une culture humaine du design. En 2017, elle a été invitée à donner une conférence TED.

La vision sous-jacente et la motivation de mon travail reposent sur la nécessité d’explorer et d’utiliser l’architecture en tant que moyen pour renforcer la confiance culturelle et individuelle, pour soutenir les économies locales et favoriser l’équilibre écologique. La vie joyeuse est un processus créatif et actif et je suis profondément intéressée par le développement durable de notre société et de notre environnement bâti. Pour moi, la « durabilité » est synonyme de beauté : un bâtiment harmonieux dans sa conception, sa structure, sa technique et son utilisation des matériaux, ainsi que dans son emplacement, son environnement, son utilisateur, son contexte socio-culturel. C’est pour moi ce qui définit sa valeur durable et esthétique.