L’artiste sino-américaine Windy Chien est surtout connue pour son ouvrage The Year of Knots (Abrams, 2019) écrit en 2016 et dans lequel elle explique avoir appris un nouveau nœud (sur près de 4 000 documentés) chaque jour pendant un an. La diversité de ses œuvres s’étend entre un nœud qui peut tenir tout entier dans la paume de la main d’un enfant jusqu’à des installations de la taille d’une pièce et dont les collectionneurs privés sont à la recherche.

Windy Chien aime la culture marginale comme le punk rock et elle a été propriétaire d’un légendaire magasin de musique indépendant à San Francisco (Aquarius Records) pendant 14 ans. Elle a travaillé pendant de nombreuses années chez Apple, où elle a rejoint un iTunes naissant qu’elle a piloté pendant les huit années de croissance explosive qui ont suivi, en tant que chef de produit, productrice et conservatrice d’iTunes, puis comme rédactrice en chef de l’App Store. Elle a ensuite ouvert son studio en 2015.

Elle réalise des sculptures et des installations particulières sur sites qui promeuvent les formes vernaculaires des nœuds, afin de susciter l’émerveillement et leur connaissance. Elle introduit l’esthétique à l’intersection de la fonction, des mathématiques et de l’histoire où se trouvent les nœuds, pour éclairer ce qu’il y a de plus fascinant en eux : le voyage de la ligne. Les œuvres finies sont des sculptures minimalistes faites en corde qui utilisent des motifs, des répétitions et une échelle monumentale pour mettre en valeur la poésie de la ligne. Elle recherche des matériaux inhabituels pour intégrer la provenance et la métaphore, tels que des cordes d’escalade effilochées et souillées, des tuyaux d’incendie déclassés et des sangles de ceinture de sécurité. Pour explorer la tension entre des idées reçues, Windy Chien utilise la composition et la technique, comme dans la série Circuit Boards, qui oppose les motifs du monde de la technologie, dominé par les hommes, aux compétences genrées du soi-disant « travail des femmes » : les métiers du macramé, de la passementerie et du tissage.

Elle compte parmi ses clients la National Geographic Society, les hôtels Nobu, IBM, Google et le groupe Kering. Et son travail a été couvert par Wired, The New York Times et Martha Stewart.

Elle pratique l’art à plein temps et considère la réalité virtuelle et les jeux vidéo comme deux des formes d’art les plus passionnantes du moment.

Video — The Year of Knots