Cet atelier vise à établir des parallèles (ou plutôt des lignes sinueuses) entre la création dans la nature et notre propre participation, systématique ou non, au processus de création. La nature n’a probablement aucune idée précise concernant sa destination, la forme qu’elle prendra et le moment où elle cessera d’évoluer. Et nous-mêmes, le savons-nous ?

Nous aimerions poser des questions au sujet de ces forces internes et externes qui façonnent notre imagination, sur la façon dont la nature réagit aux changements externes soudains et sur les influences que le temps peut avoir quant à la forme des choses. Dans quelle mesure pouvons-nous laisser nos impulsions rationnelles être guidées par des processus incontrôlés et des matériaux irréguliers, tels que le bois ?

Notre point de départ sera l’observation de la nature : les formes que prennent une racine, une branche ou une feuille, les structures de l’écorce d’un arbre, un champ d’herbe ou la surface d’un lac sous l’effet du vent. Après une recherche collective de ces traces et de ces forces, nous nous mettrons au travail, seuls ou en équipes, pour décomposer la matière physique et explorer de nouvelles méthodes et de nouvelles approches esthétiques.

Notre travail nous conduira peut-être vers la création de meubles ou d’autres objets d’usage, vers l’aménagement, l’architecture ou de nouveaux chemins pour les hommes et les animaux, pour satisfaire nos esprits ou pour récupérer l’eau de pluie. Mais tous ces résultats seront beaucoup moins importants que l’expérience en elle-même que nous aurons de la matière grâce au toucher, au travail et au temps, et moins importants que les leçons que nous pourrons tirer de ces expériences.